Peut-on vraiment ne pas connaître le groupe de garage rock : « Black Rebel Motorcycle Club » ? Formé en 1998, le groupe est maintenant constitué de Peter Hayes, Robert Levon Been alias Robert Tuner, qui a choisi de se créer un pseudonyme afin de s’affranchir de l’ombre de son père, Michel Been, chanteur du groupe : « The Call », et de Leah Shapiro.
Venant de San Francisco, les Black Rebel Motorcycle Club sont maintenant installés dans la ville de Los Angeles.
Une première rencontre en 1995
L’histoire du groupe a commencé au lycée par la rencontre de ses deux co-fondateurs : Peter Hayes et Robert Tuner. Tous deux étaient liés par une même passion : les groupes de rocks britanniques du début des années 90, notamment des groupes du label création : The Jesus and Mary Chain, Ride, etc.
Cependant, étant encore tout jeune, ils choisirent de rejoindre, chacun de leur côté, différents groupes, tout en se promettant qu’un jour, ils créeront leur propre groupe ensemble. Durant cette période, Peter Hayes est passé par le mythique groupe de rock d’underground américain « The Brian Johnstown Massacre » avec le dealer Anton Newcombe.
1998 : La naissance du groupe
En 1998, Hayes et Tuner ont quitté leurs groupes respectifs pour former, avec Nick Jago, le groupe « The Element ». Celui-ci a décroché son premier concert au mois de novembre de la même année.
Quelques mois plus tard, en découvrant un homonyme, ces jeunes rockeurs ont choisi de changer le nom de leur groupe en « Black Rebel Motorcycle Club ». Ce nom a été choisi en référence au gang de motard mené par l’acteur Marlon Brando dans son film « L’équipée sauvage ».
L’année suivante, le groupe a enregistré une démo de 19 pistes avec quelques 500 exemplaires qu’il arrivait à tout liquider lors de quelques concerts.
Après leur déménagement à Los Angeles, les Black Rebel Motorcycle Club se faisaient très vite remarquer par la station de radio KCRW. Mais bien loin de s’arrêter dans la ville ou même dans le pays, la réputation du groupe s’étendait rapidement en Europe.
En effet, leur démo a été nommée par le BBC Sheffield « enregistrement de la semaine ». Noël Gallagher, le co-leader du groupe Oasis, est aussi tombé sous le charme et n’hésitait pas à faire l’éloge des Black Rebel Motorcycle en déclarant dans le magazine Mojo être devenu un des plus grands fans du groupe.
Profitant des diverses publicités qui lui a été fait, le groupe a été submergé par les propositions des plus grands labels du moment. En 2000, c’est finalement le label Virgin Records qui a obtenu le contrat.
Les Black Rebel Motorcycle commençaient alors une courte tournée de quelques villes américaines avant de se concentrer sur leur premier album qui a vu le jour en mars 2001. Celui-ci a été un vrai succès et a permis au groupe d’obtenir le statut de révélation.
2003-2006 : une mauvaise période
Bien loin de vouloir rester sur ce premier succès, les Black Rebel Motorcycle ont continué leur travail acharné pour enfin sortir, en 2003, leur deuxième album : « Take them all, on your own ».
Bien que plus sombre que leur premier album, les paroles de celui-ci n’en restent pas moins percutantes. Cependant, même avec ce deuxième succès, le label Virgin Records a mis fin à sa collaboration avec le groupe quelques mois plus tard.
Et comme les mauvaises choses n’arrivent souvent pas seules, le batteur, Nick Jago, a décidé aussi de quitter le groupe sous prétexte de quelques conflits dans la version officielle, alors qu’en réalité, cela a été causé par quelques problèmes de drogues.
Cette mauvaise période transitoire s’est arrêtée lors de l’année 2005 avec la signature du groupe avec le label Echo, en Europe et RCA aux Etats Unis. Le groupe a alors accueilli son nouveau batteur et sort un nouvel album : « Howl ».
Un retour en 2007
En 2007, Nick Jago a réintégré le groupe. Les Black Rebel Motorcycle Club ont travaillé alors sur leur prochain album « Baby 81 ». Celui-ci était plus sombre et plus puissant avec un Peter Hayes plus rock and roll que jamais.
En 2008, le groupe a sorti son 6eme album, « The effects of 333 ». Ce dernier a été exclusivement vendu sur le net et a été indépendant de toutes les maisons de disques.
Il a fallu attendre plus de 2 ans avant la sortie d’un nouvel album du groupe. En effet, « Beat the devil’s tattoo » est sorti le 15 mars de l’année 2010. Pour cet album, les Black Rebel Motorcycle Club ont modifié leur formation. Leah Shapiro a pris la place de Nick Jago (le batteur).
Les activités du groupe ne se limitaient pas dans le domaine musical. Celui-ci a commencé à investir dans divers œuvres humanitaires et voulait être le plus près du public en donnant toujours des informations, même personnelles, sur le net.
« Wrong Creatures », dernier album
Durant les années suivantes, les Black Rebel Motorcycle Club ont continué de faire quelques tournés malgré les différents obstacles qui se dressaient sur leur route. Ainsi, la tourné Australienne fut annulée par les organisateurs en 2013.
En 2017, bien loin de vouloir arrêter la musique, le groupe a annoncé la sortie d’un nouvel album pour la même année « Wrong Creatures ». Ce dernier est sorti finalement le 12 janvier de cette année. Cependant, ce dernier album ne fait pas l’unanimité auprès des fans. En effet, si d’un côté, les partisans ont été ravis de ce retour non attendu, d’un autre côté, il y a ces détraqueurs qui voient en cet album le déclin du groupe et sa future fin.
- Un album poussif
Que l’on est pour ou contre, il est indéniable que « Wrong Creatures » nous procure tous une sensation de déjà vue. Pour un grand fan, il est juste difficile d’y voir un déclin inévitable.
En effet, il est bien loin les années 2000 durant lesquelles la puissante voix de Peter Hayes nous faisait vibrer. Le temps a fait son œuvre et ça se remarque. Les divers titres manquent de créativité et d’inspiration.
Cependant, bien loin de vouloir faire dans le nouveau, cet album nous montre toujours que le groupe a su rester fidèle à lui même. Les chaleureuses voix de ses fondateurs ont toujours cette petite touche de sensualité qui se mélange parfaitement à ce rock sombre.
- Un album à oublier ?
Alors faut-il passer son chemin et ne pas écouter cet album ? Bien sûr que non. Si les Black Rebel Motorcycle Club ne sont plus des jeunes rockeurs, ils sont aujourd’hui des professionnels qui travaillent dur pour nous faire revivre des souvenirs. « Wrong Creatures » est loin d’être un album bâclé fait à la va vite. C’est un album de professionnels qui aiment leurs musiques. Le groupe affiche encore de bonnes performances mêmes si sa période de gloire est maintenant certainement derrière lui.
- Le déclin inéluctable
Que peut-on dire de plus que le temps est l’ennemi du Rock. Avec les années, on perd cette puissance qui faisait de notre voix ce qu’elle est. Mais est-ce une raison pour arrêter la musique? La réponse est bien évidemment non. Du moment qu’un artiste est toujours fidèle a sa personnalité, il touchera toujours les cœurs de ses fans. Toute ère a une fin. Celle des Black Rebel Motorcycle Club approche. C’est sûr ! Mais en attendant, on profitera jusqu’au bout.